Safari en Namibie : le désert du Kalahari

Le désert du Kalahari s’étend sur plus de 900 000 km² entre l’Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie. Il est délimité au sud par le fleuve Orange, qui marque la frontière naturelle entre la Namibie et l’Afrique du Sud, et à l’est par le fleuve Zambèze.Géologiquement, le Kalahari n’est pas vraiment un désert. Si les points d’eau permanent y sont rares, la végétation y est abondante ce qui lui donne plus un aspect de savane arborée qu’un désert uniquement minéral. On y trouve également des arbres, des acacias essentiellement, et une espèce locale appelée « baikiaea », de la famille des tecks.

En saison des pluies, de juin à septembre, les précipitations dépassent rarement les 10 cm, ce qui permet toutefois l’existence de cette végétation et de points d’eau temporaires qui permettent à la faune de survivre. Le Kahalari reste néanmoins un des endroits les plus arides du monde comme en témoigne son nom qui dérive du mot « Khalagari », qui signifierait « lieu sans eau » ou « grande soif » en langue bochiman.

De part son biotope particulier, le kalahari est protégé par de nombreux parcs tels que la réserve de chasse du Kalahari central, le Khutse Game Reserve et le Kgalagadi Transfrontier Park. Malgré ses conditions extrêmes, le désert abrite une faune nombreuse, principalement des herbivores (oryx, springbok, koudou, zèbre, girafe, gnous…), des oiseaux (environ 150 espèces), quelques prédateurs (guépards, lions, léopards)  et des reptiles. Question flore, le Kalahari abrite pas moins de 400 espèces végétales, ce qui est extraordinaire tenant compte des conditions climatiques. La formation du désert explique cette diversité. En effet, le Kalahari se compose de dunes interminables, linéaires sur des centaines de kilomètres, qui courent parallèles les unes aux autres d’est en ouest. Entre chaque dune, une dépression ou vallée s’étend sur de deux cent mètres de large environ. C’est ici que les rares eaux de pluies s’accumulent permettant l’existence d’une végétation permanente.

L’autre richesse de la région est son sous-sol qui détient charbon, cuivre, uranium et diamant. C’est hélas aussi ce qui risque de causer sa perte et surtout d’entraîner la disparition du mode de vie des Bochiman, ou Bushmen. Rendue célèbre par le film « Les Dieux sont tombés sur la tête » (1980), la tribu San est la seule à avoir su s’adapter aux exigences climatiques du Kalahari. Ce peuple de chasseurs-cueilleurs, installé ici il y a plus de 44 000 ans, a déjà été victime de plusieurs expropriations à cause de l’exploitation minière.

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